Publier les données de son réseau de bus en open data avec OpenStreetMap et des outils libres ? Étude de cas

Réseau de bus de Guéret

Publier ses données en open data relève parfois du parcours du combattant. C’est en effet tout un univers à découvrir et à appréhender lorsqu’on ne manipule pas soi-même des données de transport standardisées au quotidien.

Chez Jungle Bus, depuis le lancement de notre projet avec la création de notre application mobile en 2017 nous sommes convaincus d’une chose : avec OpenStreetMap, un petit nombre de contributeurs, même non spécialistes, peut créer et maintenir à jour les données de transports à l’échelle d’un territoire.

Pour illustrer cela, nous allons aujourd’hui vous présenter l’étude de cas de l’agglomération de Guéret.

Guéret, CC BY Chadel

Nous nous sommes entretenus avec le chargé du plan climat de la communauté d’agglomération du grand Guéret : il met en place toutes les actions à même de réduire l’impact sur le climat de son territoire, qui est constitué de 25 communes, soit environ 30 000 habitants.
À titre personnel, il est aussi contributeur OpenStreetMap depuis plus de quatre ans. Il ajoute des informations sur la carte collaborative un peu partout où il se rend. Même si sa communauté d’agglomération n’utilise pas particulièrement OpenStreetMap au quotidien, il y renseigne de nombreuses données d’intérêt général à propos de son territoire : infrastructures cyclables, bornes de recharge de véhicule électriques, etc.

OpenStreetMap puis GTFS

En janvier 2018, il s’attaque au réseau de transport de Guéret. Il cartographie ainsi chacune des 7 lignes de transport urbain de l’agglomération, avec l’aide ponctuelle bénévole de l’association Jungle Bus pour des conseils et de l’assurance qualité ainsi que l’appui de ses collègues de la régie des transports. Il cartographie également les 350 points d’arrêts de transport à la demande présents dans chaque hameau de l’agglomération.

Plan de transport de Guéret créé par Jungle Bus

Une fois les données créées dans OpenStreetMap, elles sont librement accessibles à tous, pour réaliser des plans de quartiers, des cartographies de réseau ou directement des calculs d’itinéraire dans l’application OSMAnd.
Afin de créer plus de valeur pour les usagers du réseau, il faut aller plus loin et publier ces données de transport ainsi que les horaires associées au format GTFS : il s’agit d’un standard international d’échange pour l’information voyageur, qui permet à de nombreux acteurs d’utiliser ces données pour créer des services.

[EDIT : OpenStreetMap et/ou GTFS ? quels usages, quels atouts et quelles contraintes ? Découvrez notre infographie qui vous aide à mieux comprendre ces concepts]

En s’appuyant sur les arrêts, lignes et parcours des bus qu’il avait déjà renseigné dans OpenStreetMap et sur quelques outils libres, il a ainsi pu générer son fichier GTFS en quelques semaines seulement. Il l’a ensuite publié sur la plateforme transport.data.gouv.fr avec l’aide bienveillante de l’équipe.

Des bénéfices pour tous

Quelques mois après la publication, le gain pour les habitants de l’agglomération est considérable : plus besoin de construire à la main son trajet et ses correspondances en naviguant dans les fiches horaires récupérées à l’espace mobilité de la gare de Guéret ! On peut à présent planifier directement un déplacement sur des sites/applications mobiles comme MyBus, Modalis (la plateforme multimodale de la région) ou même Google Maps.

calcul d'itinéraire sur Modalis

C’est également un gain pour l’équipe en charge des transports : le GTFS est la brique d’entrée de la plupart des projets numériques de transports. Il pourra par exemple être utilisé pour préparer le futur système d’aide à l’exploitation dont le réseau a prévu de se doter pour mieux réguler son trafic.

C’est enfin un gain pour l’agglomération et son plan climat : en facilitant la vie des Guéretois et leur permettant de comprendre le réseau et de savoir quelles lignes passent où et quand, ils espèrent augmenter la fréquentation et favoriser l’utilisation des transports en commun.

application MyBus à Guéret

Si vous aussi vous souhaitez améliorer l’accès à l’information pour les voyageurs de votre territoire, contactez-nous !

Utiliser OpenStreetMap pour améliorer ses propres données transport ? Étude de cas

Notre expérience en France et notre audit des données open data en Île-de-France l’ont montré, les données officielles qu’utilisent les collectivités ou les opérateurs de transport sont perfectibles. Le nommage des arrêts n’est pas toujours conforme à la signalétique et les positions sont parfois approximatives.
Les conséquences pour les voyageurs peuvent être très impactantes : sans connaissance du réseau, il peut être difficile de trouver son arrêt ou d’effectuer sa correspondance dans de bonnes conditions.

Chez Jungle Bus, nous pensons qu’OpenStreetMap et sa communauté peuvent apporter des réponses efficaces à ces problèmes de données. Et nous ne sommes pas les seuls à faire ce pari.

Aujourd’hui, nous vous proposons une étude de cas sur l’expérience de la Norvège.

Retour d’expérience : Ministère des transports de Norvège

Depuis plusieurs années, Entur, une entité dépendante du ministère des Transports et des Communications anime et organise les échanges avec la soixantaine d’opérateurs de transport en bus, train, tram, métro ou encore ferry du pays. Son objectif est de permettre de fournir la meilleur information et accessibilité aux transports à l’échelle du territoire.
Parmi ses différentes missions, Entur collecte les arrêts de tous ces opérateurs et les consolide dans une base, qui est redistribuée en open data dans un format normalisé.

Les opérateurs ont l’obligation d’alimenter cette base avec les arrêts de leur réseau, avec notamment le nom officiel, la position où les voyageurs montent à bord et un identifiant de référence. Cette base contient ainsi près de 100 000 arrêts et est mise à jour quotidiennement.

logo entur. Source : https://en.wikipedia.org/wiki/File:EnTur_logo.png

Cette démarche simplifie et donc favorise l’intermodalité : les différentes options de transport d’un lieu sont plus facilement interconnectables même si elles sont gérées par des opérateurs et des entités différentes.
Pourtant, même avec un cahier des charges précis comme celui préconisé par Entur pour remonter les informations sur les arrêts, les erreurs viennent régulièrement se glisser dans les données et mettre des bâtons dans les roues des voyageurs.

Avant tout : compléter OpenStreetMap

Pour y remédier, Entur a choisi de miser sur OpenStreetMap.

En effet, comme beaucoup d’acteurs de la mobilité, Entur utilise déjà OpenStreetMap pour tous ses calculs d’itinéraires à pied, en voiture et en correspondance avec les transports. L’équipe d’Entur contribue et travaille déjà avec la communauté pour améliorer les données de voiries, en particulier aux abords des gares et autres grands hubs de mobilité.

La première étape a consisté à ajouter dans OpenStreetMap les informations utiles collectées par Entur : position, nom, équipements, et bien sûr l’identifiant de référence dans la base nationale.

Cette étape a eu lieu en mars 2019 pour la majorité des régions ; le travail est encore en cours dans les deux dernières régions, où la qualité de la base nationale n’est pas assez bonne pour permettre une modification d’OpenStreetMap de cette ampleur.

Réconcilier les données tous les mois

Puis, tous les mois, la base nationale des arrêts et les arrêts d’OpenStreetMap sont comparés, à l’aide de l’identifiant de référence.
Les arrêts qui ont été créés ou modifiés suite à des restructurations de réseaux sont ainsi ajoutés à OpenStreetMap.
Puis les arrêts déjà existants qui ont été édités dans OpenStreetMap sont extraits : il s’agit en effet d’arrêts que la communauté locale a modifiés, par exemple pour corriger une position ou un nom.

Toutes ces modifications sont étudiées par Entur, qui contacte alors les opérateurs pour vérifier l’information. Bien souvent, la communauté OpenStreetMap vient corriger des informations imprécises ou erronées dans la base de données officielle.
Il s’agit majoritairement de petites modifications sur la précision du positionnement des arrêts. Mais cela permet aussi régulièrement d’identifier des zones où des travaux de voiries ont modifié l’accès au réseau de transport.

Ces informations sur la voiries peuvent en effet mettre du temps à remonter et à se répercuter dans la base officielle : le travail de terrain et la connaissance locale des contributeurs OpenStreetMap permet de gagner un temps précieux et d’améliorer la qualité de l’information voyageur en Norvège.

Le cas de la Finlande

D’autres pays suivent d’ailleurs déjà cet exemple : la Finlande par exemple a déjà constitué sa base nationale d’arrêts pour des raisons similaires et a récemment complété les arrêts présents dans OpenStreetMap à l’aide de ces informations officielles en provenance des opérateurs.

Des différences avec la France

La communauté locale dans ces pays est pourtant bien moins active qu’en France :
moins de 30 % des arrêts étaient déjà dans OpenStreetMap avant l’enrichissement initial réalisé par Entur.

À l’inverse en France, le projet BATO, une étude collégiale réalisée en 2016 à la suite de la réunion annuelle des contributeurs OpenStreetMap avait montré qu’il y avait plus d’arrêts dans OpenStreetMap que dans les bases disponibles en open data.

La France est d’ailleurs dans le top 5 des pays les plus actifs en termes de contributions à OpenStreetMap.

De nombreuses solutions restent à inventer pour co-construire une meilleure information voyageur en s’appuyant sur la communauté OpenStreetMap. Jungle Bus apporte sa pierre à l’édifice pour que cette vision devienne réalité.

Vous aussi, vous voulez utiliser le potentiel d’OpenStreetMap et de sa communauté pour enrichir vos données de mobilité et améliorer l’information voyageur ? Contactez-nous !

Retour sur la cartographie d’Accra

Accra, la capitale du Ghana, est une métropole d’environ 2 millions d’habitants. Les transports en commun y sont principalement assurés par des trô trô, des minibus opérés de manière informelle par une multitude d’opérateurs privés.
Comme dans la plupart des villes du monde, il n’y a aucune information disponible pour permettre à ses habitants de savoir comment se déplacer sur les 300 lignes de ce réseau tentaculaire.

Un des très nombreux trô trô qui circulent dans la capitale

Depuis fin 2017, grâce à OpenStreetMap, il existe des données de transport en open data. Cela permet aux autorités locales de disposer de données fiables pour gérer au mieux le réseau et aux entrepreneurs locaux de développer des services à valeur ajoutée pour les habitants : plusieurs applications mobiles permettent par exemple maintenant aux voyageurs de se repérer sur le réseau et de calculer un itinéraire pour se déplacer plus sereinement.

Déroulement du projet

Nous vous racontons ce qui s’est passé !

Le Department of Transport (DoT) de la ville d’Accra et l’Agence Française de Développement (AFD) ont lancé le projet Accra Mobility pour mettre au point une méthodologie de cartographie des transports urbains afin d’en savoir plus sur l’offre de transport informelle existante. Jungle Bus et le bureau d’étude Transitec ont relevé ce défi.

Pour tout projet de ce type, la première étape de réaliser une liste des lignes, afin de mesurer l’ampleur de la tâche et organiser efficacement la collecte de données. Nous nous sommes appuyés pour cela sur le travail déjà réalisé auparavant par le DoT et avons pu récupérer une liste des près de 300 lignes à cartographier.

Pendant un mois, des étudiants de l’école de géomatique formés par Jungle Bus à la collecte de données, ont sillonné la ville et emprunté tous les trô trô afin d’enregistrer leurs trajets et les endroits où ils s’arrêtaient.

Notre équipe monte à bord pour cartographier le trajet de ce trô trô

Puis, pendant tout l’été, les bénévoles de Jungle Bus ont travaillé avec quelques contributeurs d’OpenStreetMap Ghana pour réaliser la retranscription de ces informations dans OpenStreetMap :
– nous avons formé les contributeurs au modèle de données et aux outils d’édition
– nous avons développé des outils de contrôle qualité dédiés pour ce projet afin d’assurer que les données créées soient utilisables
– nous avons accompagné et guidé les contributeurs tout au long du process

Notre équipe retranscrit les données dans OpenStreetMap

Toutes les données sont librement disponibles dans OpenStreetMap, mais nous avons voulu aller encore plus loin pour qu’elles puissent profiter au plus grand nombre : nous avons donc réalisé la première carte interactive des lignes de transport de la ville.
Nous avons également produit des exports à différents formats, dont le GTFS, un standard international pour décrire l’offre de transport.

Pour tout cela, nous nous sommes appuyés sur le travail déjà réalisé par la communauté de Managua, qui a elle aussi cartographié son réseau de bus dans OpenStreetMap. Nous avons fait évolué les outils qu’ils avaient développés afin qu’ils soient plus facilement réutilisables.

Évolution des lignes et des arrêts dans OpenStreetMap pendant le projet

C’est ce fichier GTFS qui a ensuite été utilisé par nos partenaires navitia.io et Transit afin de mettre à disposition des voyageurs d’Accra les deux premières applications d’information voyageur de la capitale !

OSMAnd, Transit App et TransportR, les applications de transport disponibles à Accra
OSMAnd, Transit App et TransportR : trois applications de transport maintenant disponibles à Accra

Retour d’expérience 2 ans plus tard

Près de deux ans se sont écoulés depuis ce projet. Qu’est-ce qui a changé ?

À Accra, les données produites dans OpenStreetMap (ainsi que le GTFS) sont maintenus par les contributeurs. De nouvelles applications mobile ont d’ailleurs vu le jour depuis !

L’Agence Française du Développement a organisé depuis deux rencontres de la cartographie ouverte des réseaux Africains de transports en commun informels et fédère des outils, méthodes et projets sur son portail DigitalTransport4Africa.

Digital Transport 4 Africa

Le modèle de données d’OpenStreetMap a évolué afin de standardiser la manière de renseigner les informations temporelles utiles à ce genre de projet comme les fréquences de passage des bus.

Jungle Bus continue de faire évoluer les outils nécessaires pour mener ce genre de projet :
Nous travaillons main dans la main avec l’équipe des mainteneurs de l’outil osm2gtfs (qui permet de fabriquer un GTFS partir des données d’OpenStreetMap) pour faciliter son utilisation sur d’autres territoires.
Nos outils de contrôle qualité, qui ont été initié pendant le projet Accra Mobility, ont pu être complétés et traduits en 11 langues. Ils sont maintenant à disposition de tous ceux qui veulent cartographier leur réseau.

Bref, la plupart des villes n’ont pas de plan de transport et d’information voyageurs, mais l’expérience d’Accra nous a prouvé qu’on peut changer ça, grâce à OpenStreetMap !

Vous aussi, vous voulez cartographier votre ville ? Contactez-nous !

OpenStreetMap 💜 mobilité – retour sur le SotM France

logo sotm 2019

Le week-end dernier se tenait à Montpellier le State of the Map France. Cet événement est organisé tous les ans par l’association OpenStreetMap France pour rassembler autour d’un moment convivial les différents acteurs de l’écosystème OpenStreetMap en France.

Comme chaque année, la thématique de la Mobilité a occupé une place importante dans les discussions.

Des présentations et des acteurs très variés

Latitude Carthagène s’est attardé sur la généralisation de l’usage d’OpenStreetMap dans le secteur d’activité de la mobilité et a partagé sa propre expérience au fil des années.

De la cartographie interactive des gares d’Île-de-France au calcul d’itinéraire piéton jusqu’à l’intérieur des gares, la SNCF ne cesse d’innover pour mieux guider ses voyageurs et nous a présenté son retour d’expérience et ses projets en cours.

La SNCF est également revenue sur les usages métiers d’OpenStreetMap tels que les solutions techniques de calcul d’itinéraire ferroviaire qu’elle développe avec ses partenaires. Elle nous a également informé qu’OpenStreetMap était aujourd’hui la meilleure description du réseau ferré à l’échelle européenne.

L’entreprise Kisio Digital nous a expliqué comment les données OpenStreetMap pouvaient être utilisées pour améliorer la qualité de l’information voyageur sur de nombreuses thématiques.

Comme nous avons pu le constater nous-mêmes dans nos audits successifs des données en Île-de-France, les données open data n’ont en effet pas toujours le niveau de qualité requis pour informer efficacement les voyageurs et OpenStreetMap peut apporter des solutions pertinentes pour les compléter et les enrichir.

Plusieurs présentations nous ont également rappelé combien OpenStreetMap est devenu incontournable pour la mobilité cyclable.

Nous n’étions évidemment pas en reste et avons présenté notre méthodologie détaillée et nos outils pour produire le plan de transport d’une ville de plusieurs millions d’habitants en partant de zéro.

Et enfin, nous avons profité de l’événement pour retrouver et rassembler la communauté de contributeurs OpenStreetMap passionnés de transport.
Au cours de l’assemblée générale de l’association Jungle Bus, nous avons fait le point sur nos activités passées et dessiné le futur de nos outils pour continuer de faire d’OpenStreetMap le meilleur espace d’échange et de collaboration autour des données de transports.

photo de l'AG de l'asso Jungle Bus community
Noémie présente les outils développés par la communauté Jungle Bus pendant l’année passée

Les acteurs de la mobilité présents au Sotm-Fr 2019

Au delà des acteurs inscrits au programme de l’événement, on retrouve quelques grands noms de la mobilité dans la liste des sponsors ou même des participants :
Cet événement nous l’a confirmé : les projets basés sur les données OpenStreetMap se sont multipliés ces dernières années et on assiste véritablement à l’émergence d’un riche écosystème d’acteurs de la Mobilité impliqués dans OpenStreetMap.

Vous vous demandez encore comment OpenStreetMap, ses données et sa communauté peuvent vous aider en tant qu’acteur de la mobilité ? Contactez-nous !

Rapport d’activités 2018/2019 de l’association Jungle Bus

NB : L’entreprise Jungle Bus telle qu’elle existe aujourd’hui était auparavant une association.

60% des villes dans le Monde ne disposent pas d’un plan de transport public.
Il faut changer ça.


L’association Jungle Bus a été créée avec les deux missions complémentaires suivantes :

  • améliorer les outils de la communauté OpenStreetMap autour du transport en commun
  • aider les communautés locales qui souhaitent cartographier elles-même les réseaux de bus de leur ville

Le rapport moral de la période 2018 / 2019 donne un aperçu des activités réalisées dans ce but. Ces activités ne sont pas l’œuvre exclusive de nos adhérents mais plutôt le travail collectif de la communauté des passionnés des transports dans OpenStreetMap, dont Jungle Bus est un peu le cœur battant.


Retour sur le week-end Jungle Bus

Bien que le week-end Jungle Bus ait eu lieu techniquement sur l’exercice précédent, puisqu’il a été conclu par une assemblée générale ordinaire, le week-end Jungle Bus a été le point départ de cette année très riche en activités pour l’association Jungle Bus.

Au cours de ce hackathon qui a réuni notre communauté pendant un week-end entier, nous avons pu réaliser des évolutions dans plusieurs outils de contribution, écrire de la documentation et réaliser des traductions.

Coté outils, nous avons entre autre ajouté des quêtes ludiques dans l’application StreetComplete pour renseigner des informations sur les arrêts de bus ou encore ajouté l’affichage des lignes de bus desservant les arrêts dans MapContrib.

Nous avons également pu améliorer la documentation et la traduction du greffon PT_Assistant, le couteau suisse pour contribuer des lignes de transport en commun dans l’éditeur JOSM.

Nous avons défini notre persona principal : Roxanne. C’est notre utilisateur type.
Agée de 35 ans, elle est responsable d’un office de tourisme d’une ville française, préfecture de département. Elle contribue occasionnellement et adhère aux valeurs d’OpenStreetMap mais son niveau technique reste limité. Elle souhaite aboutir à la création d’un plan du réseau de bus de sa ville.
Nous avons durant le week-end Jungle Bus rédigé un premier guide pratique pour accompagner Roxanne dans la cartographie du réseau de transport de sa ville.

Les participants du week-end Jungle Bus au grand complet.

Avant tout, cet événement a permis de rassembler autour d’une table dans une ambiance festive les différents acteurs de notre communauté, adhérents ou non, qui contribuent à la mission que s’est fixée notre association.
Ce moment d’échange a dynamisé la collaboration -déjà existante- entre les différents contributeurs sur le sujet du transport, au delà de nos frontières.

Nous souhaitons reconduire ce genre d’événement fédérateur dans le futur.

Outils

Une mission majeure de Jungle Bus est de créer les outils collaboratifs pour cartographier les réseaux de transport. L’essentiel de nos activités a donc naturellement porté sur ce sujet.

Application mobile Jungle Bus

Le développement de l’application a continué. En plus d’une utilisation simplifiée, l’appli permettra dans sa prochaine version d’indiquer quelles lignes de bus passent par un arrêt. C’est la seule application qui permet de faire abstraction de la complexité de gestion des relations dans OSM sur le sujet des transports.


L’application mobile Jungle Bus permettra, dans sa prochaine version, de voir les lignes desservies par un arrêt et de les modifier. Nous finalisons actuellement cette fonctionnalité.

L’application est utilisée dans de nombreux pays à travers le Monde. Elle a été traduite en 22 langues par la communauté : Français, Anglais, Allemand, Chinois, Japonais, Italien, Espagnol, Espagnol d’Argentine, Portugais, Portugais du Brésil, Russe, Ukrainien, Polonais, Estonien, Hongrois, Roumain, Perse, Serbe, Catalan, Tchèque, Grecque et Turc.


Un contributeur Japonais de l’application Jungle Bus en pleine action

L’objectif de cet outil était de rendre la cartographie des arrêts de bus sur le terrain ultra simple partout dans le Monde. Nous considérons aujourd’hui cet objectif atteint.
Par ailleurs, maintenir à jour une application mobile cartographique est assez coûteux. C’est pourquoi, à l’avenir, nous ne prévoyons d’investir dans cette application qu’à la marge.

Jungle Bot

Dans l’optique de créer des outils toujours plus simples d’accès, un agent de discussion automatisé a commencé à être réalisé : le Jungle Bot.

Le but de ce projet était de simplifier encore davantage la toute première contribution d’un nouveau contributeur OSM. Il visait en particulier les personnes (environ un tiers de la population en France) ayant des difficultés à se repérer et à naviguer sur une carte.
C’est donc à travers une conversation en language naturel que le chatbot pose des questions concernant les lieux alentours de l’utilisateur.
Un prototype non-fonctionnel a été réalisé avec succès et était accessible via Facebook Messenger.

L’adoption effective de cette technologie restant très hypothétique et n’ayant jusqu’à présent pas fait ses preuves, le projet a été abandonné en cours d’année.
Tout le travail réalisé par l’équipe reste cependant disponible publiquement sur le dépôt Open Source.

Outils de suivi de la qualité

Plusieurs évolutions d’ordre technique ont été réalisées dans les validateurs Jungle Bus pour JOSM (qui avaient été initiés lors du projet Accra Mobility) afin notamment :

  • d’en permettre l’internationalisation
  • de les rendre interopérable avec Osmose, autre outil majeur de suivi de la qualité de l’écosystème OpenStreetMap.

Ces validateurs comptent aujourd’hui une quarantaine de tests et sont à présent disponibles en 14 langues, aussi bien dans JOSM que dans Osmose.

L’équipe a également travaillé sur le projet Bifidus, improve your transit qui est une interface web qui vulgarise ces sujets complexes de qualité des données transport et tente d’expliquer au mieux comment corriger les erreurs les plus courantes. Ce projet est au stade de l’expérimentation et n’a pas encore atteint la maturité nécessaire pour être utilisable par ses utilisateurs cibles.

Le projet OSM Therapist a été initié. Il a pour objectif de suivre l’évolution des contributions dans le temps et les contributeurs qui les font.
Des premiers proof-of-concept ont été réalisés, en s’appuyant notamment sur l’outil OSMADA de notre partenaire CartoCité. Le sujet de la maintenance des données après la cartographie initiale revient souvent dans nos activités et nous aurons l’occasion d’approfondir nos études dans le futur afin d’y apporter une solution pertinente.

Outils de visualisation

Il y a au cœur de notre mission l’ambition d’apporter un plan de transport aux nombreux territoires qui n’en possèdent pas. La question de la visualisation des données produites est donc au centre de notre activité, et les solutions existantes dans l’écosystème OpenStreetMap répondent actuellement de manière partielle à ces besoins.

L’équipe a travaillé pendant toute l’année sur VapourTrail, une carte interactive orientée grand public pour visualiser un réseau.

Cet outil propose aujourd’hui :

  • un plan de transport en tuiles vectorielles permettant de visualiser les arrêts et les routes où passent des bus
  • des arrêts cliquables et interactifs afin d’en consulter les équipements et les lignes qui s’y arrêtent
  • une vue par parcours, qui affiche le tracé sur la carte, les informations utiles sur la ligne ainsi que le thermomètre de ligne comprenant la liste des arrêts dans l’ordre de desserte ainsi que les lignes en correspondance

Plusieurs problématiques d’ordre technique restent encore à creuser afin de mettre à disposition cet outil au plus grand nombre.

Autres

Une nouvelle version du greffon PT_Assistant a été développée l’été dernier avec notamment une assistance sur la saisie des tracés des lignes.

Nous avons également

  • participé à la phase de bêta test d’une version de l’application mobile OSMAnd utilisant avec brio les données de transport d’OSM
  • participé aux discussions en cours sur le projet OSM2GTFS dont nous faisons partie des mainteneurs
  • etc

Animation de communauté

Documentation

En complément de la documentation produite lors du week-end Jungle Bus, nous avons continué à améliorer la documentation et à traduire les pages qui n’étaient alors disponibles qu’en anglais.

La réalisation la plus significative est la documentation française complète autour du tag interval qui permet de modéliser les heures creuses et heures de pointe, ainsi que les fréquences de passage et qui a été récemment approuvé par la communauté OpenStreetMap.

Liste de diffusion

La liste de diffusion créée l’année précédente et qui rassemble notre communauté a été particulièrement active.
Elle compte à présent plus de 80 abonnés et des messages y sont postés chaque mois depuis sa création.

Cette année, nous avons pu apporter notre assistance et répondre à de nombreuses questions de contributeurs par ce biais, nous organiser pour les restructurations des réseaux, et bien sûr débattre encore et toujours des sujets de schéma et de modélisation des transports dans OpenStreetMap.

Autres

En plus de toutes ces activités, nous aurions aimé lancer un projet du mois spécial transport, organiser un second événement Jungle Bus ou un autre événement fédérateur qui puisse rassembler toute notre communauté autour d’un but commun pendant une période pré-définie. Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de le faire.

Nos actions d’accompagnements individuels des contributeurs ayant un projet significatif de cartographie à l’échelle d’un territoire entier ont été moins intensives, faute de temps à y investir.

Focus sur les projets locaux

Accra, Ghana

Jungle Bus avait en 2017 participé bénévolement au projet Accra Mobility visant à produire des données de transport dans la métropole d’Accra, au Ghana.

Magic tro tro
Le Tro tro (bus informel) préféré de l’équipe

Quelques actions complémentaires ont été menées pendant l’année pour mettre à jour les documentations produites et accompagner les contributeurs locaux dans la prise en main et la re-fabrication des données de transport au format GTFS.

Après une longue période d’inactivité, des actions locales ont été mises en place pour maintenir la qualité des données de transport produites et garantir leur réutilisation : nous sommes très heureux que la communauté d’Accra ait finalement pu s’approprier nos outils et méthodes pour assurer la maintenance et la continuité du projet en toute autonomie.
Cela nous conforte dans notre démarche : notre défi de permettre à une équipe réduite de créer les données de transport en commun à l’échelle d’une ville a donc été relevé avec brio sur ce territoire !

Île-de-France

L’Île-de-France est le berceau des activités de notre association mais aussi un réseau extrêmement dense et étendu dont la cartographie dans OpenStreetMap reste encore à achever.

Notre objectif au long terme est de parvenir à finaliser la modélisation de la totalité du réseau de transport de la région dans OpenStreetMap.

Nous avons réalisé une prestation pour l’entreprise Cityway, dans le cadre du projet M2I afin de comparer les données OpenStreetMap et les données disponibles en Open data.
Cette prestation a donné lieu à la publication de plusieurs rapports d’étude détaillés, comprenant une méthodologie de comparaison, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs ainsi que des illustrations issues de notre expérience sur le terrain.

Les objectifs de cette étude étaient les suivants :

  • évaluer la complétude des données OpenStreetMap
  • mesurer les différences entre ces deux sources sur un échantillon comparable
  • évaluer le potentiel des données crowdsourcées d’OpenStreetMap pour enrichir les données d’Île-de-France Mobilités, en particulier sur la localisation des arrêts
  • identifier les moyens d’actions pour améliorer la couverture OpenStreetMap dans le but de maximiser le potentiel d’enrichissement des données d’Île-de-France Mobilités

Ces études, réalisées tous les 3 mois, sont disponibles publiquement et sous licence libre sur notre site Internet. Nous avons enfin écrit un article qui reprend les principales conclusions des différents audits : https://junglebus.io/les-donnees-de-transport-en-ile-de-france-dans-openstreetmap-un-potentiel-largement-inexploite

Nous nous sommes également mobilisés collectivement à plusieurs reprise afin d’apporter dans OpenStreetMap les corrections nécessaires suite aux restructurations de réseau, dont notamment

  • la restructuration du réseau Apolo 7
  • les nombreux changements effectués sur de nombreux réseaux à la rentrée 2018
  • plus récemment, la restructuration du réseau de bus parisiens en avril 2019

Vie de l’association

Événements

Nous avons réalisé plusieurs présentations lors du rassemblement annuel des contributeurs OpenStreetMap de 2018 : https://junglebus.io/jungle-bus-au-sotm-fr-2018/

Nous sommes également intervenu lors du Transit Mapping Symposium, une conférence dédiée sur la cartographie des transports à destination des professionnels, pour présenter OpenStreetMap, ses apports dans le domaine de la mobilité et nos activités passées sur cette thématique.

Nous avons enfin publié quelques articles sur notre blog pour présenter les actualités de notre association, nos activités avec par exemple la parution de nos audits sur l’Île-de-France, ou encore les actualités intéressantes dans le domaine d’OpenStreetMap et des transports.

Participation aux frais

Afin de permettre à nos membres de participer à nos activités dans les meilleurs conditions, le bureau de l’association a décidé d’allouer une part de notre budget à la participation aux frais occasionnés pour participer à des conférences en lien avec nos activités.

Une partie de l’équipe à l’école Polytechnique de Milan

Plusieurs de nos membres ont ainsi pu se faire rembourser les frais de transport ou d’hébergement pour aller au SOTM France ainsi qu’au SOTM (à Milan, Italie).

Charte éthique / Jungle Bus SAS

En complément de ses activités très tournées vers la communauté OpenStreetMap, l’association a également été approchée par des professionnels et a réalisé quelques prestations.

Ces activités nécessitaient en général beaucoup de temps et d’investissement personnel et se sont faites parfois au détriment des autres projets de l’association.
Par ailleurs, les contraintes (notamment de délai) qui les accompagnaient ont parfois mis nos membres dans des situations délicates : il est par exemple arrivé à nos membres de devoir prendre des congés spécifiquement pour travailler bénévolement sur les prestations de l’association.

En conséquence, l’équipe a tenté de rédiger une charte éthique. L’objectif principal était de déterminer les critères pour que notre association accepte une prestation dans de bonnes conditions.

Ce sujet a très largement monopolisé les réunions du bureau de l’association, sans toutefois parvenir à nous dicter une conduite qui fasse l’unanimité.

Afin de ne pas abandonner complètement ces prestations tout en permettant de libérer le temps nécessaire pour les réaliser dans de bonnes conditions, l’entreprise Jungle Bus SAS a été créée il y a quelques mois.

Les modalités d’interaction entre l’association et l’entreprise restent encore à débattre avec les membres, mais l’objectif premier de cette nouvelle structure est de proposer des services autour d’OpenStreetMap à destination des acteurs professionnels de la mobilité. Elle prendra donc la suite de l’association sur les activités à destination des professionnels.

L’entreprise va néanmoins investir des ressources dans la communauté OpenStreetMap comme le stipule son slogan “Community first”.

Conclusion

Nous tenons à féliciter et remercier tous ceux qui participent ou soutiennent toutes ces actions au quotidien, que ce soit en développant, en cartographiant, en collant nos stickers sur les ordinateurs de leurs amis, etc

Et comme on dit chez nous, à plus dans le bus !

Les données de transport en Île-de-France dans OpenStreetMap : un potentiel largement inexploité

Bus à Montmartre

Chaque jour, près de 10 millions de déplacements sont effectués dans les transports publics de la région Île-de-France, sur un réseau de plus d’un millier de lignes, opérées par environ 75 transporteurs. Île-de-France Mobilités (ex-STIF) imagine, organise et finance les transports publics dans toute la région.

Un an d’analyse de données transport open data en Île-de-France

Jungle Bus a étudié pendant un an l’évolution des données transports en commun en Île-de-France à la fois dans OpenStreetMap et dans les référentiels officiels publiés en open data par Île-de-France Mobilités.

Bus à Montmartre

Et voici ce que nous avons trouvé.

OpenStreetMap : une cartographie de qualité bien qu’incomplète

Les données officielles d’Île-de-France Mobilités sont plus complètes que celles d’OpenStreetMap : en effet, dans OpenStreetMap, les zones moins habitées, qui sont aussi celles où il y a moins de contributeurs, sont moins bien cartographiées.

Les départements de la grande couronne sont donc ceux où il manque le plus d’informations.

des contributions OpenStreetMap hétérogènes
Rapport entre le nombre d’arrêts officiels et le nombre d’arrêts dans OpenStreetMap

Une modélisation qui diffère

Par ailleurs, les données sont modélisées de manière très différente.
OpenStreetMap contient des données purement géographiques tandis que les données officielles décrivent l’offre complète, ce qui inclut également les horaires de passage des bus.
De plus, OpenStreetMap reproduit ce qui est visible sur le terrain tandis que les données officielles peuvent parfois représenter des données logiques ou agrégées.
Par exemple la définition d’un arrêt n’est pas commune aux deux référentiels.

des modélisations différentes
Un arrêt sur le terrain et dans OpenStreetMap peut parfois correspondre à plusieurs arrêts dans les données open data officielles

Pour notre étude, nous avons dû re-modéliser les données des deux sources afin de construire un échantillon comparable.

Même si les différences entre les deux jeux de données restent marginales dans cet échantillon comparable OpenStreetMap nous a permis d’identifier de nombreux arrêts où les données publiées en open data peuvent être améliorées.

OpenStreetMap proche de la réalité terrain

En effet, les données d’OpenStreetMap sont en général très proches de la réalité observable sur le terrain : le nommage des lignes et des arrêts peut donc être plus conforme avec la signalétique, les positions des arrêts sont souvent plus précises, le tracé des lignes est également plus précis et suit exactement le tracé des rues empruntées.

En analysant les différences de position entre les deux sources, nous avons pu trouver des arrêts de l’open data officiel situés dans la mauvaise rue mais aussi à des positions incongrues comme à l’intérieur de bâtiments ou même d’un étang.
Au total, près de 5% des arrêts comparés ont un écart de position entre les deux sources de plus de 70 mètres.

des différences sur les positions des arrêts
Les positions des arrêts dans OpenStreetMap sont souvent plus proches de la réalité que les positions proposées par l’open data officiel

Ces positions potentiellement erronées peuvent pénaliser un voyageur qui recherche son arrêt. Dans un contexte de développement fort de la multi-modalité, ces données n’ont pas la précision nécessaire pour réaliser un guidage piéton de qualité.
Ces positions pourraient être corrigées en s’appuyant sur le travail des contributeurs : les données d’OpenStreetMap sont en effet exploitables car disponibles sous licence libre.

La communauté OpenStreetMap produit de plus en plus de données

En un an d’étude, le volume de notre échantillon comparable a été multiplié par 4 !
Ainsi, si OpenStreetMap n’est pas complet, la contribution y est donc extrêmement active : la communauté a amélioré sensiblement la couverture et a cartographié des dizaines de milliers d’objets au cours de l’année.
Elle a notamment su se mobiliser pour qu’OpenStreetMap reste à jour suite aux diverses restructurations de réseau qui ont eu lieu pendant l’année, par exemple à l’occasion des réorganisations diverses de la rentrée 2018 ou encore la refonte du réseau de bus parisien en avril 2019.

évolution du nombre de routepoints pendant un an d'étude
La contribution dans OpenStreetMap sur les sujets transport est très active : des dizaines de milliers d’objets ont été cartographiés en un an !

Conclusion

La communauté OpenStreetMap s’est mobilisée pour continuer le travail minutieux de collecte terrain des données de transport en Île-de-France.
Par ailleurs, Île-de-France Mobilités continue sa stratégie open data, notamment via la publication du tracé des lignes en 2019.

Bien que les données OpenStreetMap ne soient pas complètes, leur qualité permet dès à présent de les exploiter pour identifier des erreurs dans les données open data et les corriger.

Il existe donc un réel intérêt pour les professionnels du transport à travailler avec la communauté pour améliorer les données de transports. De la création des données à son utilisation, de nombreuses solutions ne demandent qu’à être construites.

Audits complets

Nous vous invitons à lire le rapport d’audit initial et que ses 4 mises à jour successives pour en savoir plus sur notre méthodologie, nos indicateurs ainsi que le détail des enrichissements réalisables.


Ces audits ont été réalisés grâce au soutien de Cityway et d’Île-de-France Mobilités, dans le cadre du projet m2i.

logo idfm
logo cityway

Vous souhaitez connaître la qualité des données OpenStreetMap sur votre territoire ? Elles peuvent sûrement enrichir vos propres données et améliorer l’information voyageurs.

Contactez-nous, c’est notre expertise.


Licence photo « Bus à Montmartre » CC-By Chris Waits

Audit Île-de-France – Mise à jour de novembre

Jungle Bus présente un nouvel audit comparatif des données de transport d’Île-de-France.

Dans ce document, notre équipe constate la progression de la cartographie du réseau de bus dans OpenStreetMap et se focalise en particulier sur les arrêts situés autour des gares Transilien du RER C qui ont fait l’objet d’une cartographie exhaustive.

Ce document fait suite à la deux premières versions de l’audit : publiée en avril 2018 puis celle publiée en juillet 2018.

Jungle Bus au SotM-fr 2018

Du 1er au 3 juin se tenait à Pessac la sixième édition du State of the Map France, la réunion annuelle des contributeurs OpenStreetMap Français et francophones. Et Jungle Bus était évidemment présent !

Ce temps fort d’échange et de partage avec la communauté nous a permis de motiver de nombreux contributeurs OpenStreetMap autour de la thématique du transport en commun.

Nous avons également effectué plusieurs présentations.

La première portait sur l’ensemble du processus de cartographie d’un réseau de bus, de la collecte des données sur le terrain, à la restitution de ces données aux voyageurs, sur un plan de transport ou autre.
Voir le support de présentation

Une autre présentation était dédiée à la cartographie des lignes d’Île-de France, et à l’audit que nous avons réalisé en avril 2018.
Voir le support de présentation

Nous avons par ailleurs présenté osm2gtfs, un outil qui permet d’alimenter les applications d’information voyageur à partir des données de bus OpenStreetMap collectées sur le terrain.

Enfin, nous avons animé un atelier pour présenter les différentes méthodes afin de cartographier au mieux un réseau de transport, des outils les plus simples accessibles aux débutants, aux outils avancés indispensables pour maintenir la données en qualité.

Par ailleurs, d’autres outils de la communauté auxquels Jungle Bus contribue étaient également mis à l’honneur, tels que les contrôles qualité présents dans l’outil de contrôle qualité Osmose ou encore Pic4Carto http://pic4review.pavie.info/, l’outil d’édition ludique à partir de photos géolocalisées.

Cette année encore, les transports en communs ont passionnés les foules, il y a encore beaucoup de chose à construire ensemble sur ce sujet !
JungleBus continue sa route, si vous voulez monter en chemin, contactez-nous.